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Les règles dans les médias ont souvent été décriées. Toute personne menstruée s’est déjà demandée: “Mais pourquoi ils illustrent le sang par un produit bleu?”. Et par “ils”, on dénonce généralement les publicitaires TV, qui en traitant les règles comme un vilain petit secret féminin, participent à son image taboue dans la société. Et malgré cette habitude de voir un magique liquide bleu absorbé par une serviette confortable et triple épaisseur, il faut se rappeler que déjà en 2011, la marque Always présentait la première publicité montrant un liquide rouge. L’idée a été reprise mais étrangement n’est toujours pas devenue la norme.

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Plus que remplacer la couleur rouge par le bleu; les associations féministes militent pour une représentation plus réelle de la vulve et pour une image authentique si ce n’est concrète des règles. Suivant cette logique, récemment la marque Nana a frappé en sortant une publicité qui a fait polémique. Dans ladite publicité, on peut voir des objets rappelant la forme de vulves s’ouvrir et se fermer tout en chantant une petite musique. L’ode n’a pas été appréciée par tou.te.s mais pour différentes raisons.

Publicité Nana "Viva la vulva", sortie fin 2019

Si l’on met à part, celles et ceux qui considèrent et souhaitent maintenir l’image des règles sales, secrètes ou mystérieuses; d’autres voient dans cette publicité, ce qu’ils considèrent être de la manipulation publicitaire ou une façon pour les marques d’être tendance. Comme le disait Elise Thiébaut, auteure, journaliste et féministe « C'est une des caractéristiques des marques de surfer sur les tendances sociales. Cela signifie que le mouvement féministe qui réclame que l'on parle autrement des règles est considéré comme assez puissant pour que les marques s'en emparent ». Bien qu’elle le voit sous un angle positif, ce n’est pas le cas de tout le monde.

Publicité Nett "Les garçons et les tampons", sortie en 2017

Pinkwashing

Ce terme polysémique désigne ici, un soutien de façade à la cause LGBT dans le but d’en tirer des bénéfices économiques ou politiques. Cette méthode sert à se donner une image progressiste et engagée pour les droits LGBT 

 

Certain.e.s voient là, le moyen de se réapproprier  la lutte féministe à des fins commerciales. C’est ce que l’on appelle le pinkwashing ou purplewashing. Le soutien de ces marques ne serait que d’apparence, ce qui est moralement condamnable. Pire, les marques utiliseraient les revendications féministes et écologistes sans porter davantage d’attention à la composition des produits ou au bien-être des femmes. Le tout ne servirait qu’à s’aligner sur les préoccupations d’une clientèle de plus en plus sensibles à ces sujets. Pour faire simple: on vend la même chose, avec les mêmes risques mais sous un autre nom.

En général, en ce qui concerne spécifiquement précarité menstruelle et médias, on ne peut pas dire grand chose. Encore une fois, Always a lancé une récolte de dons qu’elle ne promeut que via les réseaux sociaux. Ainsi acheter un produit de la marque revient à financer en partie la lutte contre la précarité menstruelle. Pourtant, lorsque l’on essaie de savoir à qui exactement est destiné cet argent, c’est le flou total.

Purplewashing

Ce terme désigne les différentes stratégies politiques et marketing dirigées à la promotion d’institutions, de pays, de personnes, de produits ou d’entreprises pour leurs compromis à l’égalité de genre

 

© 2020 par Adriana, Gaïa, Jeanne, Liza, Nolwenn, Solène . Créé avec Wix.com

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