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Pour tou.te.s?

Les modalités permettant de définir à qui accorder l’accès au remboursement ou à la gratuité des protections périodique sont au centre même de la controverse.

Toutes les personnes réglées peuvent-elles y avoir accès? 

Faut-il permettre la gratuité ou le remboursement aux femmes les plus précaires uniquement (mais alors, qu’est-ce qu’être “plus précaire”)?

 A toutes les femmes

Ou bien à toutes les personnes réglées? Car n’oublions pas que toutes les personnes qui ont leurs règles ne sont pas nécessairement des femmes.

Les visions autour de cette question divergent d’une personne à l’autre, même au sein des politiques.

Si certains textes officiels publiés sur ce sujet (telle la proposition de loi de monsieur Bastien Lachaud, député La France Insoumise) se concentrent principalement sur les personnes les plus précaires (ce n’est pas le cas du rapport de madame la sénatrice Patricia Schillinger, qui préconise l’installation de distributeurs dans les toilettes publiques, et donc à destination de toutes les femmes), et non pour un remboursement pour toutes les personnes concernées, il n’en va pas de même pour celleux qui travaillent sur les droits des femmes et l’égalité.

Ainsi, Mme Alexandra Destais, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité du Calvados, se positionne absolument contre l’idée d’autoriser une partie seulement de la population réglée à accéder à un remboursement des protections. Selon elle, entre les femmes, cela risquerait de briser le lien de sororité et marquerait une “scission” dans le système de solidarité entre femmes qui crée une conscience citoyenne sur le sujet (presque l'entièreté des femmes connaissent les règles et savent quel poids elles apportent, tant au niveau physique et moral que financier). 

De même, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité de Loire Atlantique, Mme Valérie Richaud-Taussac, met l’accent sur la difficulté que provoquerait une partition de la société, sur la difficulté à établir un seuil déterminant qui peut avoir accès à cette aide ou non: celles qui seraient au-dessus, qui seraient donc trop ‘aisées’, ne recevraient pas cette aide, même si leurs moyens sont tout juste suffisants pour vivre correctement, et qu’une aide telle que celle-ci serait la bienvenue.

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Et au-delà même d’établir une différence entre les femmes qui pourraient profiter de ce remboursement des protections hygiéniques, se pose la question des hommes réglés. Les hommes transgenres, si exclus de ce projet, feraient face à une nouvelle sorte de discrimination, une de plus: pourquoi les femmes, qu’elles soient toutes concernées ou non, pourraient avoir accès à une aide de ce type qui les concerne également et pas eux?

Lorsque l’on parle de personne réglée, il est rare que notre interlocutrice ou interlocuteur pense aux personnes transgenres, quelle que soit son ouverture d'esprit. Et pourtant… il ne faut pas les oublier, puisqu’ils sont aussi concernés comme le démontre la campagne #BleedingWhileTrans lancée en 2017.

Certaines personnes non-binaires ont également leurs menstruations et il s'agirait de ne pas les oublier des projets.

Ainsi, si la proposition de loi de monsieur Bastien Lachaud inclut les personnes transgenres, le rapport de madame la sénatrice Patricia Schillinger se concentre sur les femmes, comprenant notamment les étudiantes et les femmes incarcérées. 

Cette idée se retrouve aussi chez madame Alexandra Destais, qui ajoute qu’il ne faut pas non plus éloigner les hommes transgenres qui ne doivent pas être laissé à l’écart sur ce genre de sujet.

Et vousvous choisiriez quoi?

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Le remboursement devrait s'appliquer à:
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